Au cœur de la ville, l'agriculture des Grandes Terres s'étend sur plus de 600 hectares de terres cultivées par vingt agriculteurs et agricultrices.
Les Grandes Terres sont nommées ainsi en raison de la présence majoritaire des grandes cultures (blé, maïs, soja, orge, etc.) dont les parcelles de grande taille façonnent le paysage du plateau. Vous pourrez découvrir le travail des agriculteurs au fil des saisons : labour, semis, irrigation, moissons. Ainsi que les autres productions locales comme la rose et le maraîchage.
Agriculteurs
Les agriculteurs des Grandes Terres privilégient le collectif : un syndicat agricole vieux de 90 ans, une CUMA pour partager du matériel et un groupe d’étude et de développement agricole pour innover ensemble. Le GEDA de l’Ozon les accompagne à faire évoluer leurs pratiques (pilotage de l’irrigation, réduction des traitements, etc.) et à porter des actions innovantes : jachères fleuries, production de légumes secs, semis sans labour ou pâturage des couverts par des moutons.
Cultures
Blé, maïs, soja et orge sont les cultures majoritaires sur les Grandes Terres, mais d’autres sont présentes depuis longtemps comme la rose ou le poireau. Des productions sont aussi apparues récemment grâce au développement de l’agriculture biologique (luzerne) ou des filières courtes (lentilles, pois chiches).
Enfin certaines cultures ne sont pas semées pour être vendues, mais servent entre deux cultures à limiter l’érosion et le développement d’herbes indésirables (trèfle), à nourrir la faune sauvage pendant l’hiver (phacélie, avoine) ou comme engrais verts (féverole) pour nourrir les cultures suivantes.
Alimentation
Présents depuis l’antiquité les agriculteurs des Grandes Terres ont su adapter leurs productions (de la polyculture élevage à la céréaliculture), leurs pratiques (forte progression du bio) et leurs habitudes de travail. S’ils produisent aussi des paysages (plantation et entretien de haies,…) leur vocation première reste la production de nourriture.
Ainsi les céréales sont principalement vendues à des coopératives et destinées à l’alimentation humaine et animale. Bien que minoritaires, mais en constante progression, d’autres productions sont vendues localement et créent du lien avec les habitants.
Qu’il s’agisse de fruits (pommes, poires), de légumes (pomme de terre, courge, poireau, asperge, lentille, pois chiche) ou de céréales transformées (farine, pain, pâtes) ces productions sont devenues essentielles dans l’économie des exploitations des Grandes Terres.
Historique de l’agriculture des Grandes Terres
À l’origine de ce plateau agricole, on trouve une vaste plaine au relief doux et proche du Rhône ainsi qu’un sol formé de limons fertiles apportés par les glaciers, le lœss, de bonne qualité agronomique. Bénéficiant de ce contexte très favorable, l’agriculture est présente depuis l’antiquité et a su évoluer au fil des siècles.
Jusqu’au milieu du vingtième siècle, les exploitations en polyculture élevage, de petite taille, étaient majoritaires.
Progressivement l’élevage a disparu avec l’extension de la ville et les agriculteurs ont dû s’adapter et s’orienter vers la production de céréales. Dans les années 1990 la construction du Boulevard Urbain Sud s’est accompagnée d’un remembrement (regroupement de parcelles en une parcelle plus grande) et de la création d’un réseau d’irrigation. Enfin depuis 2014, toutes les parcelles sont classées PENAP, protection supplémentaire contre l’urbanisation.