Voici la boulangerie du Fort, autre local technique essentiel à la survie des hommes en cas de siège. Elle était composée d’une manutention et d’une paneterie.
La manutention
C’est le lieu où l’on produisait le pain dans un ou plusieurs fours, dont la taille correspondait au nombre de soldats à nourrir. Le Fort de Feyzin est doté de deux fours à pain et d’un « potager », appareil de cuisson utilisant les braises des fours.
Les foyers se mesuraient en ration. Une ration correspondait à un pain de 1500 grammes. Les plus grosses manutentions possédaient des fours qui pouvaient atteindre jusqu’à 380 rations de pain par jour comme celui du Fort de Feyzin.
La paneterie
Elle se trouve avant la boulangerie, dans le tunnel de la caserne du Parados. C’était le lieu de stockage du pain, qui pouvait être conservé pendant 3 jours avant d’être consommé.
Et aujourd’hui ?
Les fours ont été rénovés et inaugurés avec une première fournée du pain lors des Journées Européennes du Patrimoine en 2017. Des ateliers du pain pour divers publics y sont organisés.
La boulangerie du Fort est devenue un lieu de convivialité qui rassemble les petits et les grands.
Peinture murale de la boulangerie
Cette peinture est inspirée de la bande dessinée « Pim Pam Poum » créée par Rudolph Dirks le 12 décembre 1897 dans The American Humorist, un supplément du New-York Journal.
Histoire de la bande dessinée: Mama est une brave femme qui doit supporter les bêtises de deux garnements : Hans et Fritz. Un nouveau personnage les rejoint en 1902 : le Capitaine, un marin d’eau douce. La bande dessinée prend le nom de « The captain and the kids » à partir de 1912.
La peinture visible sur le mur de cette boulangerie date du milieu du XXe siècle. Elle fut certainement l’œuvre de prisonniers.